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Changements climatiques et la résilience

jeudi 22 octobre 2015, par Najib Bachiri

Le Maroc a présidé le mardi 20 octobre à Ankara en Turquie un débat sur le renforcement de la résilience des communautés locales et des écosystèmes, et du rôle des approches fondées sur la gestion durable des terres dans la lutte contre le changement climatique.

La 12ème session de la Conférence des Parties de la Convention des Nations unies sur la Lutte contre la Désertification, se déroule actuellement et pendant deux semaines (du 12 au 23 octobre 2015) à Ankara. Il s’agit d’une échéance cruciale qui intervient entre deux événements internationaux de grande importance pour l’environnement et l’avenir de notre planète : l’adoption du nouvel agenda post 2015 en septembre 2015 et la Conférence des Parties sur les Changements Climatiques prévue en décembre 2015.

La deuxième semaine de la COP12 a été marquée par l’organisation d’un segment de haut niveau où la participation des ministres et chefs de délégation des 195 Pays Parties à la CNULCD, dont le Maroc, apportera soutien et élan politiques aux négociations et délibérations de la COP12. Après la cérémonie d’ouverture de ce segment de haut niveau, un débat ministériel spécial de la COP12 a permis de stimuler la participation des parties prenantes dans les processus de mise en œuvre de la CNULCD. Pendant ce débat, trois tables rondes ministérielles ont été organisées en parallèle.

Le Maroc, en tant que pays du Sud de la Méditerranée, a été choisi pour conduire le débat autour de l’une des questions stratégiques sur lesquelles les négociations de la COP12 doivent progresser. Il s’agit du rôle des approches fondées sur la gestion durable des terres dans la lutte contre le changement climatique et le renforcement de la résilience des communautés locales et des écosystèmes. Cette question a été abordée dans le cadre de la table ronde 3.

Le Haut-Commissaire aux Eaux et à la Lutte contre la Désertification, Dr. Abdeladim LHAFI, Chef de la Délégation Marocaine, a assuré la présidence de la table ronde. L’une des conclusions communes ressortant de ce débat ministériel est que la dégradation des terres et le changement climatique sont les deux faces indissociables d’une commune préoccupation environnementale à l’échelle mondiale. Les approches fondées sur la gestion durable des terres constituent la voie incontournable pour inverser la tendance de dégradation et renforcer la résilience, la communauté internationale améliorerait la sécurité alimentaire tout en réduisant parallèlement les émissions de carbone jusqu’à 30 % et en assurant la pérennisation des services écosystémiques vitaux. Comme nous approchons les négociations finales pour un nouvel accord sur le climat à Paris à la fin de l’année, le rôle des terres doit faire partie intégrante dans ce nouvel accord.

L’occasion a été saisie également par la délégation marocaine pour mettre en avant et partager l’expérience du Maroc en matière de lutte contre la dégradation des terres notamment, aussi bien en terme de vision stratégique visant à considérer le territoire avec toutes ses composantes notamment social comme une unité de base pour la planification intégrée, qu’ à travers la mise en place de son nouveau plan stratégique de gestion durable des terres, qui constitue désormais le nouveau cadre de référence de l’action de développement au niveau territorial.

Source :Maroc écologie